On constate, en particulier depuis 1995 environ, une mortalité accrue du pin dans les pinèdes de la vallée supérieure du Rhône (canton du Valais, Suisse). Des études scientifiques spécialisées montrent que le changement climatique, notamment l’augmentation considérable des journées estivales chaudes, contribue de façon significative à ce phénomène, directement et indirectement.

Autre observation qui, dans le contexte de la mortalité accrue chez le pin, représente un obstacle supplémentaire à la pérennité de ces forêts: suite à des perturbations telles qu’un incendie de forêt, la régénération naturelle du pin ne se fait que très lentement, surtout dans les zones les plus sèches. C’est ce qu’indiquent par exemple les relevés de végétation réalisés de façon continue pendant quatre ans après l’incendie de forêt de Loèche (Valais) en août 2003.

Dans cette thèse de doctorat est examinée essentiellement l’influence de différents aspects du climat et de la concurrence interspécifique sur la régénération du pin sylvestre et du pin noir (comportement germinatif et croissance précoce). Les facteurs climatiques privilégiés dans l’étude sont la sécheresse estivale, la répartition des précipitations et le début de la période de végétation. Concrètement, on tente de répondre aux questions suivantes:

• Quelle est l’influence exercée par la disponibilité en eau et les températures au sol sur le comportement germinatif, la croissance et la survie de Pinus sylvestris et Pinus nigra?
• Existe-t-il des différences en termes de comportement germinatif, de croissance, de survie et de comportement concurrentiel entre diverses provenances de Pinus sylvestris et Pinus nigra (le Valais par rapport à l’Espagne), et plus précisément, quelle est la variabilité à l’intérieur d’une même provenance?
• La situation concurrentielle entre Quercus pubescens et P. sylvestris, ou P. nigra, évolue-t-elle en fonction du régime pluviométrique et des conditions de luminosité?