Comprendre les schémas et rapports spatiaux: l'écologie du paysage

Les paysages se caractérisent par la répartition de divers éléments tels que les forêts, les agricoles ou les zones habitées. Ces éléments et leur disposition spatiale sont influencés par le climat, la topographie ou la présence d'espèces animales ou végétales, mais aussi par les activités humaines actuelles et passées. La configuration du paysage influence de nombreux processus écologiques et services écosystémiques, tels que la production alimentaire ou la régulation des eaux et du climat.

La recherche sur l'écologie du paysage utilise différentes méthodes et modèles quantitatifs pour étudier les formes passées, présentes et futures du paysage. Elle s’intéresse particulièrement à l’impact de ces formes sur les processus écosystémiques, la biodiversité ou les services écosystémiques. Etant donné que l'effet des processus dépend de l'échelle considérée, nous étudions différents niveaux spatiaux, du local au global. En combinant différentes méthodes, nous pouvons également enquêter sur des processus invisibles à l’œil nu.

Par exemple, la génétique du paysage combine l'écologie du paysage, la génétique des populations et la géostatistique. Elle permet notamment d'étudier la répartition des plantes et des animaux et de déterminer quels éléments du paysage entravent ou favorisent leur expansion. Ces informations servent à analyser la mise en réseau des populations au niveau du paysage. Les concepts de l'écologie du paysage s'appliquent également au monde marin, et nous pouvons comparer les processus similaires en mer et sur terre.

L'écologie du paysage s'intéresse particulièrement aux modèles spatiaux des êtres vivants et à la façon dont les communautés d'espèces sont associées aux processus écosystémiques. Sur la base des données sur l'occurrence des espèces collectées sur le terrain, les modèles statistiques peuvent montrer où la biodiversité est particulièrement élevée et quelles sont les conditions d'utilisation des terres et les conditions environnementales qui en sont responsables. Les modèles permettent également d'évaluer les évolutions futures du paysage et les impacts attendus sur la biodiversité. Par exemple, des contraintes peuvent être incluses dans les modèles afin d'évaluer comment les espèces s’adaptent en réponse aux changements du climat et de l'utilisation des terres.

En retour, nos recherches sont utiles à divers praticiens dans leurs décisions. Elles peuvent servir aux propriétaires forestiers pour optimiser la gestion forestière, et aux planificateurs pour concevoir le paysage de telle sorte que les services paysagers requis soient garantis à long terme.

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