L’hiver 2016/17 était vraiment peu enneigé et doux. De nombreux endroits n’ont connu un enneigement continu que sur une très brève période. Sept personnes ont péri dans des avalanches – soit nettement moins que la moyenne des vingt dernières années.

Beaucoup de domaines skiables se sont réjouis lorsqu’il a neigé abondamment en montagne à la mi-novembre. Mais la joie n‘a pas duré longtemps: Le foehn qui a suivi a rapidement fait fondre l’or blanc. Comme ensuite le mois de décembre a été le plus sec et le moins enneigé depuis le début des mesures, un grand nombre de stations de sports d’hiver ont même vécu leur deuxième Noël vert consécutif. Ce n’est qu’en janvier qu’est arrivée la neige tant attendue – même si les quantités étaient nettement plus faibles que l’année précédente. Les températures les plus froides depuis 30 années sur le Plateau suisse ont toutefois permis à cette neige de persister pendant des semaines, même à basse altitude.

En dépit de la neige tombée en janvier, l’hiver 2016/2017 figure parmi les hivers les moins enneigés jamais enregistrés. Ce n’est que début mars qu’il est tombé des quantités relativement importantes de neige. Mais comme tout le mois était largement trop doux, la neige a rapidement fondu, de sorte que de nombreuses stations ont connu la durée d’enneigement continu la plus courte jamais enregistrée depuis le début des relevés. C’est ainsi, par exemple, qu’à Ulrichen dans la haute vallée de Conches, l’enneigement était continu seulement pendant 86 jours, soit un peu plus de la moitié (56 %) de la durée moyenne pluriannuelle (156 jours). A partir de la mi-avril, l’hiver a marqué un nouveau retour avec de fortes chutes de neige et un temps froid.

Activité avalancheuse exceptionnelle uniquement en mars avec de multiples grandes avalanches spontanées

L’hiver peu enneigé se reflète également dans les prévisions de danger d’avalanches : Le SLF a annoncé le plus bas degré de danger, le degré 1 (faible), pratiquement deux fois plus souvent que la moyenne des dix dernières années. Les degrés de danger plus élevés : 2 (limité), 3 (marqué) et 4 (fort) ont en revanche été utilisés avec une fréquence environ 20 % moins élevée que la normale. Au début de l’hiver, des couches fragiles se sont formées dans le mince manteau neigeux ; en janvier et février, les adeptes de sports de neige pouvaient déclencher facilement des avalanches en de nombreux endroits. Début mars, des chutes de neige plus abondantes ont donné lieu à un grand nombre de grandes avalanches spontanées, qui ont parfois endommagé ou entièrement détruit des bâtiments, la forêt et des voies de communications, comme par exemple des chalets dans le vallon de Van en Valais.

Exceptionnellement peu de victimes d’avalanche

A la fin avril, sept personnes avaient perdu la vie dans des avalanches au cours de cet hiver. Ce nombre est de quelque 65 % inférieur à la moyenne de 20 victimes à cette période de l’année au cours des 20 dernières années. Pour l’ensemble de l’année hydrologique, qui se termine le 30 septembre 2017, la moyenne des vingt dernières années est de 23 tués dans des avalanches. Parmi les personnes accidentées, cinq étaient des randonneurs et deux des skieurs en hors-piste. A la différence des huit derniers hivers, aucune avalanche n’a provoqué cette année la mort de plusieurs personnes – ce facteur a sans doute contribué au petit nombre de victimes. De plus, certaines personnes ont sans doute tout simplement eu de la chance : puisqu’il y a néanmoins 148 personnes qui ont été touchées par des avalanches. Même si ce nombre est également inférieur à la moyenne, la différence n’est que de 20 %. Cela signifie que, par rapport aux accidents survenus, nettement moins de personnes ont péri dans des avalanches.

Bulletin d’avalanches

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