29.08.2018 | News WSL
Qu'est-ce que le paysage, et comment voulons-nous le concevoir? Ces questions percutantes ont attiré 360 experts au 1er Congrès suisse du paysage, qui s’est tenu à guichets fermés la semaine dernière à Lucerne. Les participants des milieux de la recherche, de l'administration et de la pratique ont débattu sur la manière de concilier les différentes exigences du paysage.
La mutation du paysage a atteint un rythme effréné, principalement parce que l'utilisation du territoire évolue rapidement. Le changement climatique renforce cette tendance. Le 1er Congrès suisse du paysage à Lucerne a mis en évidence le besoin urgent de repenser notre paysage dans sa globalité. L'événement affichait complet, et de nombreuses personnes qui souhaitaient y assister ont dû être refusées. Au total, 360 experts se sont réunis les 23 et 24 août pour échanger leurs visions sur le thème du paysage.
Le programme a abordé trois questions principales: qu'est-ce que différentes personnes entendent par paysage? Quels sont les moteurs et les processus de la mutation du paysage? Et pour suivre le mot d’ordre du congrès – «De belles perspectives?» – à quoi ressemblera le paysage de demain? L'objectif du congrès était de réunir pour la première fois les experts traitant du paysage et du développement du paysage dans les domaines de la science, de l'enseignement, de l'administration et de l'aménagement du territoire. Le congrès a été organisé par le Forum Paysage avec le soutien de l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT), de l'Institut fédéral de recherches WSL et d'autres organisations faîtières de la recherche et de la pratique.
Le WSL mène des recherches sur le paysage depuis plus de trois décennies. Ce domaine couvre des thèmes très complexes tels que l'étalement urbain, la production d'énergie dans le paysage, la perception de la mutation du paysage par la population ou les différentes approches en matière d'aménagement du territoire. Cette diversité exige une approche multidisciplinaire, axée sur la mise en œuvre pratique, et intégrant les sciences naturelles, sociales et économiques. Avec 14 présentations, 9 posters et un grand stand, les chercheurs du WSL ont illustré tout le spectre de la recherche paysagère lors de ce congrès.
Les projets communs sont les bienvenus
En tant que président du groupe de programme du congrès, Marcel Hunziker, chef du groupe de recherche du WSL Recherche en sciences sociales et paysage, était responsable du contenu des sessions. Il est très satisfait des échanges entre experts des domaines les plus divers. En effet, presque toutes les disciplines et groupes professionnels ont répondu à l'invitation au congrès. «La très large palette de thèmes dans les sessions plénières et parallèles témoigne que nous avons atteint notre objectif, à savoir les échanges entre le plus grand nombre possible d'acteurs». Il espère que ceci aboutira à des projets communs concrets. «Mon souhait est qu'au prochain Congrès du paysage, nous pourrons présenter des projets auxquels auront collaboré les différents groupes professionnels de la recherche et de la pratique.»
Après l'évaluation de cette première édition, les représentants du comité discuteront cet automne de la tenue d'un éventuel deuxième Congrès du paysage.
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